samedi 19 décembre 2009

Le pressage du citronyen: c'est parti

Après avoir sauvé le cul des grands spéculateurs de la finance en s'endettant à haute vitesse, les gouvernements s'apprêtent à presser le citronyen pour lui tirer son jus fiscal jusqu'à la dernière goutte et compresser les services public. Il faut rembourser les dettes contractées par l'oligarchie financière et maintenir le système néolibéral du plus fort la poche. La propagande est en marche.

Le spectacle de Copenhague avec sa mise en scène machiavélique et sa fin kafkaienne aura à cet égard constitué un cynique écran de fumisterie. Les gouvernements, contraints par les scientifiques, les écologistes et l'opinion publique à se préoccuper des conséquences dramatiques de la surchauffe de la jungle économique mondiale, y sont allés de leurs meilleurs effets de toges. Même l'américain Obama a poussé ses plus beaux trémolos. Avec suffisamment de grandiloquence pour distraire nos regards de l'arrière-scène et notre esprit critique des fils blancs qui cousaient leurs discours. L'impérialisme financier international, bien intégré dans chacune des économies nationales, surtout les plus grosses, continuera de produire le téléroman mondial du développement. Mondialisation oblige.

Le grande histoire de l'humanité vient d'accoucher de son plus récent scénario fatasmagorique: le mariage harmonieux entre l'économie et l'écologie est l'idéal du développement humain. Je vais vous acheter pour votre bien, et je vais y mettre le prix. Mais pas trop cher.

Une réussite d'autant plus remarquable qu'on pourra sans honte y accoler le qualificatif de durable. Pourvu que ça dure... et qu'on ait assez de jus !