mardi 24 novembre 2009

L'Inquisition municipale

Lorsque le maire Jean Tremblay est politiquement coincé, comme il l'avait été dans sa croisade religieuse de droite lors des audiences de la Commission Bouchard-Taylor, il envoie au front sa groupie de l'exécutif Marina Larouche, spécialiste de l'aveuglement volontaire et du sophisme populiste. Doyenne des élus municipaux qui doit sa longévité au pharisaïsme du débat démocratique saguenéen, Mme Larouche n'a pas son pareil pour béatifier "monsieur le maire" et lui prêter la vertu papale de l'infaillibilité. Sur un réseau de télévision nationale, elle avait stigmatisé les impies qui critiquaient le mémoire du maire financé par les fonds publics, avant d'avouer qu'elle ne l'avait pas lu. Un miracle.

Elle vient de nous donner une autre démonstration de sa fidélité inconditionnelle aux derniers bulletins de nouvelles dans les dossiers de la salle de spectacle et de l'évaluation municipale. Dans le premier cas, elle se flagelle avec humilité en confessant qu'elle est toujours en état de péché dans son fantasme d'une nouvelle salle de spectacle. Et de reconnaître du même souffle son abandon à l'autorité du gourou de la secte municipale devant lequel elle se prosterne avec la froideur d'une mère supérieure. "$39 millions pour une salle, ça n'a pas de bon sens. Les gens ne voudront jamais payer pour ça", s'exclame-t-elle illuminée sans doute par la révélation de celui qui intercède directement auprès de Dieu.

Quant au dossier de l'évaluation municipale, la Bible du maire professe qu'il faut sauver les marchands du Temple immobilier plutôt que de pactiser avec les protestants. Ça va coûter cher, très cher même. Il faudra passer la quête souvent. "Mais on ne veut plus avoir de problèmes avec ces gens-là", exorcise mère Marina. La vertu coûte cher. L'image de la vertu, encore plus cher. Vade retro, Satana !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire