lundi 30 novembre 2009

Le pouvoir et ses maîtresses

L'actualité des derniers mois nous a (encore) démontré que le pouvoir politique, qu'il soit municipal ou québécois, trompe sans retenue son épouse démocratique avec plusieurs maîtresses qu'il entretient à grands frais.

La saison des amours électorales venue, alors que les prétendants font la cour au peuple, les tenanciers s'activent discrètement à la chambre des lobbies. Ils parent le Corps public de ses plus beaux atours et vantent ses attributs aux clients bien placés et influents. Car il faut financer la séduction électorale, négocier les prix des gagnants. Et s'assurer d'une bonne place dans le réseau d'exploitation des faveurs de la république. Pendant ce temps, l'attention du peuple est accaparée par les péripéties de la téléréalité électorale. Les candidats font leurs beaux et leurs belles sur le trottoir public, dans les journaux et à la télévision, dans la cuisine, au salon. Ils embellissent, ils maquillent, ils promettent, ils professent...

Au lendemain des élections, les tenanciers gagnants prennent possession de la maison, mettent en place une direction tenancière, réunissent les élus, assignent à chacun un rôle, déterminent les fréquentations, prévoient les répliques. En coulisses, dans la chambre des lobbies, les clients attendent. Le Corps client est livré au Clientélisme corporatif. Les plus gros morceaux iront aux plus puissants.

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